Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
From under my umbrella
From under my umbrella
Publicité
From under my umbrella
Archives
17 janvier 2010

La marche nuptiale et la tête dans les étoiles

J'hésite là. J'hésite sincèrement à mettre en titre un borborygme onomatopéique ou une citation biblique quelque conque. Et puis, mon cerveau a déconnecté, j'ai ouvert une autre page internet devant laquelle je comate depuis cinq minutes avant qu'un reboot ne me rappelle à l'ordre/la raison/nos moutons/autre. Et si vous ajoutez la sirène d'alarme d'une voiture aussi distrayante que migrainique, on frôle la catastrophe titulaire.

J'hésite aussi à sortir parce qu'il fait beau dehors, traumatisme d'enfance, Freud, tout ça, tout ça mais je suis dans un état léthargique qui fait que j'ai même du brouillard au dedans de mes yeux, que je suis pas très sûre que la partie inférieure soit dans le champ de communication de la tour de contrôle et que penser "chaussure" me donne envie de me rouler par terre, bien que le sol soit très très bas. La forme olympique donc et pour ne pas laisser cette journée complètement inutilisée certainement le moment de rendre mon très attendu compte-rendu sociologique sur le mariage de mon collègue et néanmoins ami Duncan (ça tourne au running gag, oui, oui, mais j'aime les Inconnus moi, et je sais qu'il faut être un peu lourdingue pour que la blague percute. Et puis, j'ai pas trop la force de peaufiner la diversité de mes emprunts comiques.)

Je suis allée à l'église avec Emma à pied (en ballerines, c'est fou ce qu'on case dans un sac à main) où on a retrouvé Francesca et David, et Duncan qui avait l'air épuisé et nerveux. Mariez-vous, qu'ils disaient. Je trouve qu'ils ont un petit côté les trois mousquetaires, avec d'Artagnan. Et moi, je suis Albert, le cinquième mousquetaire. Référence spéciale à ceux qui ont grandi devant les Minikeums. Bref, en bonne frenchie, j'avais tombé la veste parce que j'avais chaud jusqu'à une remarque discrète de Francesca sur les épaules nues dans les églises... Le tout, c'est de remettre le cardigan avec dignité.
C'était une belle cérémonie. L'église est jolie, le révérend jeune et dynamique. La musique était jouée en direct par un groupe, avec basse et guitare électriques et un batteur qui s'emballe complètement derrière son caisson d'isolation et d'excellentes chanteuses -mais j'ai cru comprendre que la présence d'un groupe de rock était exceptionnelle. En version karaoké, avec les paroles qui défilent sur les écrans (des écrans, farpaitement, sont pas techno-refractaires). La photographe a été très tentée de nous balancer un objectif car notre rangée (oui, on est une rangée à quatre, mais en même temps, le reste des chaises est resté vide) était absolument non-coopérative mais pour des raisons théologico-musicologico-vocales, on a même pas tenté le playback. Elle a capitulé et est passée de l'autre côté où se trouvaient les fervents qui chantent avec la totale chorégraphie. Et comme ça, tout le monde il est content. Dans le fond, c'était pas d'une originalité renversante, tout est à base de Dieu-est-grand, Dieu-est-amour (hein, mais on l'a pas déjà chantée celle-là?) mais c'était quand même une belle cérémonie. Un peu complexe, y'a tout un jeu de mains et de déplacements qui échappe un peu à l'oeil du néophyte mais très belle cérémonie quand même.

Les mousquetaires sont allés servir le champagne (renverser du champagne porte chance, tradition française dérivée d'une coutume espagnole du quinzième siècle... hem) pendant que les mariés coupaient le gâteau (aux fruits... n'empêche qu'ils se font moins suer qu'avec une pièce montée). Discours du père de la mariée, du témoin , qui se doit de trouver des anecdotes embarrassantes sur le marié et de Duncan - j'ai beaucoup aimé la partie où il nous a expliqué qu'il a profité du moment où Helen se débattait dans l'eau, persuadée d'avoir marché sur une baleine, pour faire sa demande en mariage. So romantic. Et j'en ai profité pour faire un peu ma paparrazzi.

handdwed_001 handdwed_002

handdwed_009 handdwed_013

Les mariés sont partis à Somerville faire leurs photos en SCR et pendant que les invités attendaient le bus qui devait les emmener au college, nous sommes partis à pied. Je précise pour la postérité que j'avais toujours mes talons et que j'ai pas pleuré. Au flash, on a vu que les photos étaient encore en cours donc on est allés se poser un instant chez Emma.

Quand les flashs ont cessé et qu'on était raisonnablement en retard, on a rejoint le Margaret Thatcher Centre et pris un verre. Un quartet de cordes jouait du classique. Ca papote dans tous les sens. Le repas avait lieu en Dining Hall, y'avait une queue gigantesque dans les escaliers. Les mousquetaires en table 2, avec Sheryl, qui fait de la psycho comme Duncan - mais en version fun avec enfants et marionnettes si j'ai bien compris. Le dîner était excellent -soupe au poivron, dinde (magnifiquement bien cuite) avec rosti de pomme de terre et légumes, gâteau au chocolat.  Pendant ce temps, un pianiste joue certainement avec virtuosité mais j'aimerais bien qu'il arrête - la fatigue, le champagne, le bruit, plusieurs heures de concentration, je commence à ramer pour décoder la conversation. Pour le détail sociologique, les Anglais prennent spontanément la fourchette pour le dessert et les mariés ont rompu avec la tradition en se plaçant à côté de leurs parents respectifs et non pas à côté de leurs beaux-parents comme c'est la coutume.

And then time for "some embarrassing dancing". Un groupe joue en direct - rien à redire, Duncan gère en musique. Les mariés ouvrent le bal, rejoints par les demoiselles d'honneur puis d'autres. David analyse le phénomène en disant que dans les mariages, l'ordre dans lequel les gens se mettent à danser est toujours 1. les filles de moins de 14 ans, 2. les vieux, 3. le reste des gens bourrés. C'est plutôt vrai, si on excepte une des demoiselles d'honneur qui est à fond dedans mais sa façon de danser est rigolote. Les mousquetaires préfèrent prendre un verre mais je finis par craquer et entraîne Sheryl qui n'attendait que ça sur la piste de danse. Et puis, finalement, une bière à la main, avec une nonchalance toute anglaise, les autres nous rejoignent aussi.

Vers minuit, les mariés s'en vont, Helen dans les bras de Duncan. Le groupe arrête de jouer et la salle se vide alors on part aussi.
Je suis chez moi en moins de deux minutes. J'enlève mes chaussures, ça fait du bien. Jusqu'à ce que j'ai l'impression que le muscle sous le pied (Sophie? le nom du muscle?) se déchire quand je marche - mais si je boîte un peu, ça passe et c'est très seyant. Pis de toute façon, c'est minuit, z'allez pas me faire chier non pu.

Des fois, le cerveau buggue. Objectivement, on devrait être décalqué et ça va très bien. Et des fois, ça devrait rouler et on est dans un coltar complet. Et ba là, huit de sommeil et coltar. Alors je vais peut-être m'arrêter là.

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Dine - Duncan, c'est aussi le roi qui meurt dans MacBeth. Mais à part ça, j'aimais bien Highlander moi (surtout le générique). <br /> Nan, c'est bon, maintenant que je suis habituée, je les garde :D<br /> Merdeuh, j'avais peaufiné ma chorégraphie...<br /> <br /> Sandra - Je vais attendre les photos officielles... pour le bien de l'humanité
S
Quand je te demandais des photos ma chere Nelly c'etait plutot des photos de toi. Mais heureuse de voir que le Duncan n'as pas de long cheveux noirs et d'ipie magique. ( ben oui ipie quoi! jreviens de pelleas et melisandre et j'ai rien compris à leur français d'operette ^^) (rien compris du tout en fait)
C
Je vais faire ma médisante (quoi allez siouplé ça faisait longtemps), mais Duncan, ça me rappelle une vieille série des années 90...(Duncan Mc Leod ça vous aide?)<br /> <br /> Tu as survécu à tes chaussures c'est bien! Mais si maintenant tu les as en horreur, tu peux me les donner hein :D<br /> <br /> Petit détail : y'aura pas de bal à mon mariage.
Publicité