Cool comme dans ever so cool

Ainsi fond, fond, fond la couche de glace qui transforme toute sortie en épreuve olympique de patinage artistique de vitesse. J'ai pas trop fait ma maligne dimanche en allant au ciné - je suis passée par une rue parallèle et j'ai eu l'impression de tomber (haha mais quel jeu de mot) dans l'âge de glace. Pour ceux que ça intéresse, je suis allée voir Nine et c'était un peu décevant. En revanche, je maîtrise désormais complètement le cinéma anglais - même quand il faut aller dans la salle à droite, tout droit, faites un crochet pour pas vous prendre ce poteau, escaliers, à gauche, à droite. Ca fait un peu "on a mis tous les malades en quarantaine dans la salle 6" mais bon.

A part que de ça, aujourd'hui, tout a basculé. En apparence, tout allait bien - mon budget pour le mois était équilibré comme les chakras d'un moine bouddhiste tibétain en méditation sur la tête depuis trois jours; mes cours pour le trimestre sont prêts à quelques photocopies près - et tout ça parce que je suis prof et qu'en étant prof, j'ai feuilleté les archives avant de demander poliment à ce qu'on me photocopie les textes intéressants (la vie n'est pas injuste, elle est seulement plus juste pour moi que pour les autres); j'avais même commencé ma journée en travaillant toute la matinée, soit un peu moins de trois heures. C'est à l'heure du café que ça a mal tourné. (Suspense, suspense, tadaaa, s'est-elle électrocutée avec la bouilloire?)

Mon collègue et néanmoins ami Duncan se marie samedi. Et il m'a invitée à son mariage. Ce qui est en réalité trop bien, I'm so excited! C'est vraiment très gentil de sa part et j'ai de la chance - outre le fait que le nombre de lecteurs assistant à un mariage anglais en quatre mois doit être vraiment très réduit et que j'adore les mariages.
Bien évidemment, vous me voyez arriver avec mes hauts talons, en bonne fillasse qui se respecte, c'est la panique, j'ai-rien-à-mettre. J'ai écumé magasins et sites internet cet après-midi, ce qui a notamment donné une scène d'anthologie dans un petit magasin. La vendeuse me dévisage d'un oeil connaisseur et expert avant de déclarer: "oui, vous faites une taille 10 voire 12" (38 voire 40, huhu). Ce à quoi j'ai répondu d'un air qui se voulait neutre, "non, je serais plutôt une taille 8" (un 36, mais suivez un peu! Ca vous sauvera la vie un jour chez Topshop. Quoique si vous êtes chez Topshop, il vaudrait mieux ne pas connaître votre taille... bref). Et la robe que j'ai essayé en 8 a eu le bon goût d'être trop grande, il aurait fallu un 6, et boc. Parce que je suis "petite" me dit-elle (petite qui ne veut pas dire que vous êtes d'une taille critiquement pas assez élevée pour prendre le chocolat sur le rayon tout en haut au supermarché, ça correspond plutôt à menue, en fait. J'en conclus que j'ai un manteau qui parvient à me faire prendre 3 tailles, respect). En fin de compte, elle a gardé sa robe qui avait un dos nu très joli mais un prix qui faisait un peu cher du centimètre carré de tissu et moi, je suis repartie bredouille.
A l'heure H où je vous parle, j'ai repéré deux modèles, ici et là. J'ai encore un atout dans ma manche puisque j'ai gardé le magasin de robes hors centre-ville pour demain (je SAVAIS que c'était une adresse à connaître). Et apparemment, les tailles les plus courantes ici sont les 12-14 donc si j'ai de la chance, il restera du 6-8. Et en soldes. Quoi, j'en demande trop?

Ca, c'est en cours de traitement. Sachant que samedi, je devais aller voir Casse-Noisette en début d'aprème, la question qui se pose est: est-ce que j'annule le théâtre ou est-ce que je me joins subrepticement au mariage après la représentation?
Trop de drames pour une seule femme.